Tuesday, November 28, 2006

El lenguaje de la poesía o la imposibilidad de la traducción

Hace unos días encontré un viejo poema mío escrito directamente en francés, no sé por qué...
Cuando lo traduje, ví que quedó completamente otro poema, es decir, que había perdido su música...
Es que con la poesía nos encontramos no sólo con la palabra y el hecho de que cada noche, cada silencio, a pesar de ser nombrados varias veces, se vuelven a crear en el instante mismo de volver a nombrarse, esto sumado a la subjetividad del poeta y su... Weltanschauung (!) y la idea de que la poesía nombra también algo preexistente y anterior (primitivo) que está en la imagen y en la palabra en todo su concepto.
Por eso Heimweh, angoisse, nevermore y saudade, por ej. son definitivamente mucho más de lo que dicen o lo que quieren decir. (Siempre es mejor conseguir ediciones bilingües!)

No hablo francés y por eso pido disculpas a los que sí lo dominan ya que seguramente tengo errores, pero este poema va en francés, porque es intraducible.
Voilà:

Bs. As. mars 1993

FIN DU JEU

Le froid nous trouve comme idiots dans le
impassible silence. Le silence, oui;... c'est pas
le silence des choses, mais le silence des hommes,
le vrai chant du silence...
On est dans la rue et on observe tout avec les yeux du silence.
La conscience d'un outre jour que va finir dans la ville...
Les arbres "Van Gogh" lutent contre
le vent froid dans le visage nu.
Je fermerais mes yeux dans
le parfum des fleurs qui dorment...
Les vieilles parlent assises devant leur maisons.
Les amants gardent ses secrets, jalouses...
L'alchimie des almes.
Un clochard vieux et ivre avec un chain maigre chant
un tango puor il-même et regarde son ombre.
Le ciel va mourir avec délicatesse, comme d'amour...
et ses couleurs, chaque moment differents; rose, bleu,
jaune, violet, rouge... C'est le coucher de soleil,
l'eternité d'un instant.
Petites lumières, intenses, illuminant les chats, tout
près, cacheès... dans la brume.
Voir une larme, c'est mon visage si pâle,
dans les yeux d'un enfant souriant.
Il y a des réflets de lune, merveilleuses.
Deux hommes me regrettent
anciens acteurs de Kabuki.
Seulement l'air du soir,
la caresse d'une feuille.
Comme victime de la nuit,
je reconnais,
retrouve l'angoisse
profonde, seule, avec
moi même.
L'âme plein des
rêves,
la rue si vide...

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